Le programme Robotique Organique (O2R)Le programme Robotique Organique (O2R) propose de mettre en œuvre une robotique socialement adaptée, dans ses principes, son comportement, ses performances et ses usages, et ouverte à la complexité des enjeux de la société. Ce programme de recherche exploratoire s’appuie sur une approche pluridisciplinaire intégrant les sciences sociales et humaines, les sciences du numérique et les sciences de l’ingénieur afin de repenser les méthodologies, les comportements d’action et d’interaction, les fonctions cognitives, les capacités d’apprentissage, en rupture avec les technologies robotiques actuelles et leurs limitations. Le programme O2R vise à amorcer une mue de la robotique pour créer une nouvelle génération de robots capables d’interactions fluides et naturelles avec les utilisateurs, d’adaptation sociale dans leurs interactions, et qui accompagne les transitions technologiques des sociétés en produisant des services adaptés, réactifs et fiables aux citoyens. Le projet intégré PI3 développé par le CEA LIST cible plus particulièrement le cas d’usage de l’utilisation de la robotique d’assistance aux mouvements humains, notamment en situation de handicap via le développement d’une nouvelle gamme d’exosquelettes qui auront pour but est de repenser la conception des robots depuis le matériel jusqu’au logiciel, de manière à favoriser l’adaptation sociale. Le projet proposera des solutions très innovantes sur tous les plans afin d’apporter aux personnes tétraplégiques une réelle assistance au mouvement et une interaction avec leur environnement, notamment au domicile. La Chaire IA Responsable (ANR-19-CHIA-0008) est impliquée dans le projet déposé par le CEA LIST pour contribuer à l’analyse juridique et éthique des exosquelettes destinés aux tétraplégiques sur 3 axes. Tout d’abord, il s’agira d’analyser les questions posées par le développement d’un nouvel exosquelette en termes de données au sens le plus large (données personnelles et non personnelles). Ensuite, nous procéderons à un accompagnement juridique et éthique de la mise en place de toutes les briques technologiques génériques en réalisant une analyse des risques ex ante sur le plan de l’éthique et des droits fondamentaux. Enfin, nous procéderons à un accompagnement juridique et éthique du développement des démonstrateurs ex post. Ces trois axes feront l’objet d’un post-doctorat qui publiera une étude par axe. |
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Le projet ECOCHEMLe projet ECOCHEM, intégré dans le cadre du PEPR SPLEEN (« Soutenir l’innovation pour développer de nouveaux procédés industriels largement décarbonés »), vise à explorer des méthodes innovantes pour rendre l'industrie chimique plus respectueuse de l'environnement. L’un des axes majeurs de ce projet consiste à coupler la catalyse traditionnelle avec des formes d'énergie externes, telles que la mécanochimie et la photochimie, afin d'optimiser les processus chimiques tout en réduisant la consommation d'énergie et l'utilisation de solvants. En associant l'activation mécanique à des réacteurs photochimiques, ECOCHEM cherche à développer des procédés plus éco-efficients, en accord avec les objectifs de décarbonation de l'industrie chimique française. Cette approche vise à mieux comprendre les mécanismes fondamentaux régissant l'interaction entre catalyseurs et énergies externes, afin de concevoir des méthodes d’activation plus ciblées et performantes, ouvrant ainsi la voie à des solutions innovantes pour relever les défis environnementaux et économiques. Dans ce cadre, une thèse intitulée « Photodégradation de composés phénoliques par mécanocatalyse sous atmosphère contrôlée » est actuellement menée par M. Guillaume Demily, sous la direction de la Pr. Anne Ponchel et le co-encadrement du Dr. Stéphane Menuel, au sein de l’équipe CASU de l’UCCS-Artois. Cette thèse, qui s’inscrit dans le domaine de la chimie verte, vise à développer des méthodes éco-responsables pour la gestion des polluants chimiques. Cette recherche se concentre sur la mécanocatalyse, qui utilise des forces mécaniques pour activer des réactions chimiques, combinée à la photocatalyse, un procédé exploitant la lumière pour dégrader des polluants. L'objectif principal est de concevoir et d'optimiser des réacteurs capables de dégrader des composés comme le phénol, un polluant courant, dans une atmosphère réactive d'oxygène ou d'air. Cette approche innovante a pour but de réduire l'utilisation de solvants et de proposer une alternative plus écologique pour le traitement de ces substances. Grâce à des compétences en chimie des matériaux et en catalyse, cette recherche permettra d'évaluer l'efficacité de différents matériaux photocatalytiques et de développer des méthodes standardisées pour comparer les performances des procédés, contribuant ainsi à une chimie plus durable. |
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Programme ICCARE : « Industries culturelles et créatives : action, recherche, expérimentation »Les industries culturelles et créatives (ICC), l’une des filières les plus dynamiques de l’économie français, qui doit faire face à de nombreux défis, et en particulier le numérique. Ces industries évoluent dans un contexte de transition numérique et écologique, faisant face à la transformation des usages, à la concurrence accrue des acteurs internationaux, au bouleversement des modes de création, de production et de diffusion. La stratégie nationale d’accélération ICC, en connexion avec France 2030, est destinée à les imposer comme les leaders mondiaux sur les briques technologiques qui seront au cœur des expériences culturelles et des processus de production de demain. Elle vise aussi à installer durablement la France sur des marchés à fort potentiel de croissance et sur l’échiquier mondial. Or les marchés des biens culturels et créatifs peuvent bénéficier de forts potentiels de développement offerts par la recherche. Le PEPR ICCARE a donc pour vocation de créer les conditions d’une rencontre et d’un dialogue entre les sciences humaines et sociales, les sciences informatiques et les communautés professionnelles, dans une démarche de co-construction, de co-réalisation et de co-valorisation (Science avec et pour les ICC). Lancé le 19 juin 2024, le PEPR (Programme et équipements prioritaires de recherche) ICCARE déploie le volet recherche de la stratégie nationale d’accélération dédiée aux industries culturelles et créatives. Piloté par le CNRS, le programme est placé sous la co-direction de Solveig Serre, directrice de recherche au CNRS, historienne et musicologue, et David Coeurjolly, directeur de recherche au CNRS en sciences informatiques géométrique et graphique. ICCARE bénéficie d'un budget de 25 M€ pour une durée de six ans. Considérant que le marché de la culture et de la création est encore aujourd’hui relativement distant des potentiels de développement offerts par la recherche, ICCARE a pour objectif de créer une « équipe de France » composée de chercheurs et enseignants-chercheurs compétents sur les objectifs du programme, de l’animer de manière très intense (trois cents journées en six ans) et de la faire dialoguer avec les communautés professionnelles issues des ICC à toutes les étapes du processus de recherche. Ce dialogue sera de trois ordres :
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