Dans le cadre du programme-cadre de l'Union européenne pour la recherche et l'innovation "Horizon Europe" (2021-2027), un projet ambitieux prend vie pour apporter des solutions aux défis cruciaux de la santé planétaire. Intitulé "Multi-site application of Open Science in the creAtion of healthy environments Involving local Communities" (MOSAIC), ce projet de quatre ans, financé par Horizon Europe, rassemble 15 partenaires autour d'une mission commune. Sous la coordination énergique de l'Institut de Recherche pour le Développement, en partenariat avec des institutions françaises, kenyannes, portugaises ou encore brésiliennes, MOSAIC se distingue par sa vision collaborative et novatrice.
Au sein de l’Université d’Artois, MOSAIC est porté par Valérie Morel, maître de conférences en géographie et membre du laboratoire Textes et Cultures. MOSAIC a pour objectif de promouvoir la santé des populations locales vivant dans des zones transfrontalières en Afrique de l'Est (Kenya) et en Amazonie (Brésil). Le projet adopte une approche unique en co-produisant des données et des connaissances sur l'environnement, les changements environnementaux, et leurs impacts sur la santé humaine.
Le financement provenant d'Horizon Europe (presque 6 millions d’euros) témoigne de la reconnaissance de l'importance cruciale de MOSAIC dans la compréhension des complexités entre environnement, santé humaine et communautés locales. Le programme vise à permettre aux communautés locales de participer activement à la recherche et à l'utilisation des données, favorisant ainsi une approche inclusive et participative.
MOSAIC concentrera ses efforts sur deux régions spécifiques, l'Afrique de l'Est et l'Amazonie, déjà confrontées aux réalités du changement climatique, des événements climatiques extrêmes et de la dégradation de la couverture terrestre. Ces régions serviront de "sites de laboratoire" pour tester et évaluer les solutions développées par le projet, offrant ainsi une approche pratique et tangible.
En deuxième plan le pont de l'Oyapock (fin de construction août 2011-ignauguration en mars 2017) entre les villes de Saint-Georges-de-l'Oyapock en Guyane (France) et la ville d'Oiapoque dans l'état fédéral de l'Amapa. Il franchit la frontière entre la France et le Brésil sur le fleuve de l'Oyapock.
L'Université d'Artois, en tant que partenaire clé de MOSAIC, apportera son expertise, renforçant ainsi la portée du projet. Les missions de Valérie Morel et de sa partenaire Sylvie Letniowska-Swiat se portent sur l'importance de la mobilité des populations dans la propagation des maladies environnementales. Sa perspective géographique met en lumière la manière dont le statut du sol influence la santé, les pratiques humaines, et comment les populations locales s'adaptent, parfois de manière innovante, pour préserver leur bien-être. À travers son engagement dans ce projet, Valérie Morel incarne une approche de recherche appliquée, visant à comprendre les dynamiques complexes entre environnement, santé et société. Elle souligne l'importance de respecter les différentes trajectoires territoriales et la nécessité d'adapter les solutions en fonction des spécificités de chaque région. Son travail contribue à enrichir la science de la durabilité en tirant des leçons précieuses des communautés locales et en les intégrant dans des solutions globales et durables.
En promouvant les principes de la science ouverte, MOSAIC vise à créer des écosystèmes d'information ouverts, multimodaux et reproductibles. Cette approche collaborative entre scientifiques, communautés locales et parties prenantes est essentielle pour générer des solutions qui peuvent être appliquées de manière locale tout en ayant des implications globales.
Au cours des quatre prochaines années, MOSAIC s'engage à redéfinir les normes de la recherche scientifique collaborative, démontrant ainsi comment la co-production de données et de connaissances peut conduire à des environnements plus sains et durables pour les populations locales. Grâce à Horizon Europe, ce projet novateur devient une réalité tangible, prête à catalyser des changements significatifs dans la manière dont nous comprenons et abordons les liens complexes entre la santé humaine et l'environnement.
La Direction de la Recherche, des Études Doctorales et de la Valorisation.
Valérie Morel, géographe de l'environnement au laboratoire Textes et Cultures (UR 4028), se spécialise dans l'étude des risques, tant naturels que sanitaires. Sa recherche, initialement axée sur les zones côtières, s'étend désormais aux territoires marginaux. Elle explore la vulnérabilité des régions face aux risques et développe des stratégies, politiques, techniques et légales, pour atténuer ces dangers.
Ses travaux actuels portent sur les risques sanitaires, avec un accent sur les maladies vectorielles, et sur les conséquences de l'élévation du niveau de la mer. Elle met en avant la nécessité d'une approche de recomposition territoriale, dépassant la simple relocalisation, pour assurer un cadre de vie adapté.