Le Laboratoire Commun « MYEL » lauréat de l’appel à projet Labcom de l’ANR

LE

L’Université d’Artois est lauréate d’un projet de Laboratoire Commun, financé par l’Agence Nationale de la Recherche, porté par le LSEE (Laboratoire Systèmes Electrotechniques et Environnement, UR4025) et le CRITTM2A (Centre de Recherche et d’Innovation Technique et Technologique Moteur et Acoustique Automobile) de Bruay La Buissière. Intitulé « MYEL », le projet porté par Fabrice Morganti, maître de conférences Habilité à Diriger des Recherches, a pour objectif de fiabiliser les chaînes de tractions électriques complètes en s’appuyant sur une triple orientation : fiabiliser les organes constitutifs de cette chaîne, piloter ces derniers par des lois de commande adaptées et prédire leurs défaillances.  Ce projet sera financé à hauteur de 363 k€.

En d’autres termes, le projet a pour objectif de maintenir en état de fonctionnement sécurisé tout véhicule électrique qui présenterait des défauts moteurs en cours d’utilisation, ce qui implique d’obtenir des informations sur la gravité des défaillances, de reconfigurer la commande du moteur en attendant une réparation sur les organes défaillant du moteur. MYEL se positionne ainsi face au besoin d’innovations en rupture pour une mobilité́ durable et en totale évolutions. Les contraintes changent, conduisant à un paradigme du secteur automobile sous le prisme des nouvelles normes environnementales sur les émissions de polluants, de l’utilisation de nouveaux matériaux et de la réduction des coûts de développement, d’acquisition et de possession des véhicules. Le croisement des compétences du CRITTM2A et du LSEE s’articule autour de deux axes de recherche :

  • Le premier axe consiste à prédire et détecter des défauts moteur/onduleur par l’utilisation d’algorithmes d’apprentissage automatique sur la base de données fournies par un réseau de capteurs déjà̀ intégrés ou non ;
  • Le deuxième axe porte sur la fiabilité́ de la chaîne de traction en fonctionnement grâce à de nouvelles lois de commande adaptatives aux défauts détectés.

 

Crédits: PMA/JMAndré

 

Ainsi, des travaux de thèses portant sur le diagnostic, sur la prédiction par des méthodes d’apprentissages automatiques et sur la fiabilité́ par les lois de commande constitueront les premiers éléments d’un travail de fond mené de manière commune. Les avancées scientifiques porteront sur :

  • Le développement des éléments de fiabilisation et de gestion des défauts sur les organes de la chaîne de traction avec des modèles d’organes, de leur interaction et de l’utilisation d’algorithmes d’apprentissages automatiques ;
  • L’intégration de capteurs de champ rayonné supplémentaires pour mieux cibler la durée de vie des organes moteur/onduleur ;
  • Des essais de la chaîne complète intégrant l’onduleur, la connectique, le moteur sur une chaîne de valeurs élargies.
     

En termes de retombées économiques, MYEL permettra de diversifier les prestations actuelles du CRITTM2A, à très haute valeur ajoutée et attendues par les donneurs d’ordre du secteur automobile mais transposables au secteur aéronautique, ferroviaire et militaire. Le rapprochement du LSEE et du CRITT M2A permettra également de créer de nouveaux partenariats pour des activités de R&D collaboratives grâce au plateau d’essais du LSEE et à l’ensemble des moyens du CRITT M2A.

Direction de la Recherche, des Études Doctorales et de la Valorisation
Qu’est-ce qu’un LabCom ?

Programme de financement de l'Agence Nationale de la Recherche (ANR), « LabCom » vise à soutenir la création de laboratoires de recherche communs entre les universités et les entreprises. Son but est double : encourager le rapprochement de l’industrie de pointe et les laboratoires académiques pour booster l'innovation d’une part et d’autre part, accélérer la valorisation et le transfert de technologie. D’ailleurs, les critères de sélection pour l'obtention des fonds incluent la qualité scientifique et technologique du projet, son potentiel de valorisation et son impact sur l'innovation et la société. Les projets soutenus par l'ANR bénéficient d'une grande visibilité auprès du milieu scientifique et du public, ce qui peut être bénéfique pour la reconnaissance et la crédibilité des équipes de recherche et de leur institut. Dans le cadre d’un Labcom, la subvention de l’ANR peut atteindre 363 000 euros sur 54 mois.